Comment vivre dans l’abondance ?
Par Ambre Verdon, naturopathe et réflexologue dans notre centre
Le terme abondance provient de l’étimologie du verbe “abonder” qui signifie “être présent en grande quantité”. L’abondance pourrait donc être définie comme l’absence de pénurie, ou l’absence de manque. Ce serait en quelque sorte une ressource présente en telle quantité, que même lorsque tous les besoins sont satisfaits, il reste encore indéfiniment de cette ressource.
Il est donc possible de parler d’abondance matérielle, financière, d’idées, d’opportunité, de libertés, d’amour, de santé, de ressources … bref, les sujets sont mutiples et en réalité, l’abondance peut se positionner sur n’importe quel thématiques, même si elles ne sont à priori pas quantifiables (comme le bonheur, l’amour, la santé…)
Face à l’explosion d’idées qui me sont venues lors de la création de cet épisode, j’ai finalement décidé de vous proposer mon évolution personnelle face à cette notion, et comment ma vision s’est progressivement libérée, enrichie et déployée pour atteindre une richesse qui ne pourra plus jamais se tarir.
1. Abondance d’objets et héritage consummériste
Mon point de départ à été celui de beaucoup de personnes aujourd’hui. Pour moi, la notion d’abondance se situait historiquement dans des considérations matérielles.
L’abondance, c’était celle du nombre, des objets que je pouvais toucher.
L’abondance était concrète. C’était une forme de facilité d’accès à ces objets matériels. L’image la plus représentative serait par exemple de rentrer dans une boutique et de s’émerveiller face à la profusions d’objets présents et disponibles.
L’abondance était un peu comme dans une caverne d’Ali Baba : une abondance d’objet dans laquelle il ne me restait qu’à choisir.
Mais derrière cette abondance, je me suis demandée si je savais véritablement effectuer ce choix. Face à tout ce qui est proposé, comment être sûre que j’allais trouver ce qui correspondait véritablement à mes besoins ? Comment être sûre de trouver quelque chose qui me satisfasse ?
L’abondance matérielle objectivée (dans le sens de la quantité d’objets disponibles), ne suffisait pas à combler des besoins très spécifique et particulier que je pouvais avoir.
L’abondance consumériste n’a donc pas toujours la réponse à mon besoin.
2. Adonbance de ressources naturelles
Les questions de l’abondance d’objets m’ont également amené à me questionner sur un autre type d’abondance matérielle : celle de ressouces naturelle comme l’eau, les matières premières, l’alimentation.
Est-ce que avant d’être une abondance consummériste, l’abondance ne serait pas une abondance de ressources ? Ce qui nous permettrait de répondre à nos besoins primaires, et d’avoir la possibilité de créer les objets de consommation courante moins essentiels ?
Je ne me lancerai pas ici dans un débat environnemental de conflit d’accès aux ressources. La question de l’abondance des ressources à soulevé chez moi celle du référentiel d’appréciation de la quantité de ressource nécessaire.
L’exemple le plus parlant que je puisse donner est le suivant. Il concerne mon référentiel d’utilisation de l’eau :
J’ai vécu longtemps sur Toulouse, en Occitanie. Le climat sur place est tempéré aux influences océaniques et méditerranéennes. Les hivers sont doux et humides, et l’été est très sec. J’ai donc l’habitude des restriction d’eau en été, et de jardins en terre parce que l’herbe à brûlée. L’abondance d’eau pour moi à ce moment, c’était d’avoir un jardin vert en été et une piscine.
Lors d’un voyage en Cappadoce (centre de la Turquie), en échageant avec les habitants d’un village, j’ai compris que pour eux, l’important était d’avoir de l’eau à boire. Il n’était pas question d’utiliser cette eau pour faire la vaisselle ou arroser un terrain. L’abondance, c’était d’avoir de l’eau potable pour boire, cuisiner et se laver. Comparé à ce référentiel, Toulouse fait office de terre miraculeuse.
Sans aller aussi loin, dans les Alpes en Isère où j’habite actuellement, l’eau de montagnes ruisselle en permanence à flanc de montagne. De nombreuses maisons possèdent de sources dans leur jardin. Le paysage est très verdoyant. Comparé à ce référentiel, Toulouse fait office de garrigue. Pourtant, les locaux parlent d’une sécheresse de plus en plus présente chaque année.
Alors au final, qu’est-ce qui est un véritable manque d’eau ?
A partir de quand est-ce qu’il faut considérer que nous sommes dans l’abondance ? Et à partir de quand sommes-nous dans le manque ?
Pour sortir d’une situation de manque, est-ce qu’il ne faudrait pas simplement modifier notre référentiel d’appréciation ?
Dans notre culture, ne pas avoir d’eau courante pour se laver serait une situation de manque. Pour d’autres personnes, avoir cette même quantité d’eau serait un signe d’abondance.
Si c’est vrai pour l’eau, ça l’est donc aussi pour les ressources de temps, d’argent, de biens matériels, d’opportunités …
A mon sens, une question à se poser est donc : à partir de quand est-ce que je considère vivre dans l’abondance, et à partir de quand je considère que je vis dans le manque ?
3. Abondance financière, une possession ou un flux ?
Voici un autre aspect culturel que nous associons à l’abondance : l’argent. Qui n’a jamais caressé le rêve de trouver un trésor ? Ou de gagner au loto ?
Dans notre culture, le travail est pour la majorité une manière de gagner de l’argent et d’accéder à cette abondance financière. Pour beaucoup, l’abondance est basé sur la croyance : plus je travaille et plus je gagne d’argent.
C’est une croyance fausse puisqu’il est possible de travailler des heures sans gagner beaucoup d’argent, où, à l’inverse, ne quasiment pas travailler et disposer de beaucoup d’argent (gain au jeux, héritages, rentes… )
Le rapport au travail et à l’argent, et leur rapport à la notion d’abondance peut donc être retravaillé. Car ici encore se pose la question : A partir de quand est-ce que je considère que je suis dans une abondance financière ? 2 000 €/ mois, 5 000 €/ mois, 10 000 €/ mois, 100 000 €/mois ? On peut être à l’aise avec quelques miliers d’euros, et terriblement angoissé avec quelques milions.
Certaines personnes ne considèrent pas l’argent comme une possession (chiffre fixe sur un compte en banque), mais plutôt comme un flux qui se déplace et que l’on peut piloter. L’abondance financière consisterait donc à augmenter ce flux. Certains vont même jusqu’à le considérer comme un flux énergétique, pour se détacher totalement de la partie matérialiste. C’est à mon sens un mensonge tout aussi gros que celui qui nous fait croire qu’il faut “gagner sa vie” (alors que nous sommes déjà en vie, pourquoi gagner quelque chose que l’on a déjà ?).
Cependant, avoir de l’argent permet d’accéder à des choses matérielles très concrêtes, et à des opportunités. Il permet également de concourrir à la sécurisation de besoins primaires : manger, avoir un toit pour se protéger, continuer à faire partie d’une société.
Ne pas avoir d’argent peut donc générer du manque, mais la présence d’argent ne nous fais pas automatiquement rentrer dans l’abondance.
4. L’abondance de choix et d’opportunités
En continuant sur cette question de l’argent, je suis parvenue à la conclusion que l’argent permettait plus facilement l’accès à certaines oppotunités. Il permet de diversifier le choix.
La réduction des apports financiers peut donc entrainer une réduction du spectre des choix. Cela peut-être difficile à expérimenter pour notre société actuelle.
Ayant toujours vécu dans une société en abondance financière et en abondance matérielle, il peut y a voir une panique et une angoisse qui apparait lorque l’on voit le spectre des possibilités se réduire. La simple question de se dire “j’ai moins le choix” génère des angoisses et nous positionne dans la pénurie et dans le manque.
La véritable abondance pourrait donc être une abondance de choix ?
L’abondance de choix s’applique dans un monde d’abondance matérielle tout autant que dans un monde aux ressources finies. Elle permet de retrouver le notre capacité de décision, et de la replacer au coeur de notre existence. Il s’agit maintenant de savoir décider : où allouer son temps ? son argent ? ses idées ? décider de ce que l’on fait de nos ressources finies.
5. La notion d’abondance pour moi
Tout au long de cette réflexion, j’ai également réalisé avoir eu la chance et le luxe d’expérimenter plusieurs manières de faire et de ne pas faire, d’avoir et de ne pas avoir de biens; d’expérimenter plusieurs formes d’abondances ou de manque :
- abondance matérielle (objets, consummérisme)
- abondance de ressources naturelles
- abondance de ressources financières
- abondance de choix et d’opportunités
Pour moi aujourd’hui, l’abondance réside dans cette possibilité d’être et d’expérimenter tout ça. D’expérimenter l’avoir, le non-avoir, d’expérimenter les ressources, le manque, le vide tout autant que le plein.
Aujourd’hui, je suis donc plutôt convaincue que la véritable richesse est dans cette possibilité de vivre plusieurs manière d’être, plusieurs stratégies, plusieurs expériences. Cultiver différentes manière d’être, différents types de relations…
Mais alors quel lien cela peut-il avoir avec le burnout ?
Derrière le burnout, il y a des croyances, des manières de penser, des stratégies.
Derrière le burnout il y a aussi des manques : trop d’un côté, trop peu de l’autre. Avoir trop donné, et pas assez reçu. Avoir passé trop de temps au travail, et pas assez avec nos proches. Avoir donné trop d’énergie à la maison, et de ne plus avoir de temps ou d’espace à soi…
Selon moi, il y a donc cette problématique de pénurie de stratégies pour répondre à ce qui nous traverse.
Dans mon cas, ce qui m’a permis de traverser cette période de burnout, a été d’être suffisament curieuse pour expérimenter d’autres schémas, d’autres formes de vies, d’autres organisations. Cela m’a permis de trouver une manière d’être qui me convienne mieux et que j’applique aujourd’hui. J’ai rencontré des personnes qui vivent dans des systèmes et des paradigmes totalement différents du mien : des millionnaires, des artistes, des ouvriers, des ermites, et dans une moindre mesure, des personnes qui gèrent leur rapport à l’argent ou leur rapport au tavail d’une manière différente.
Si vous êtes en train de traverser un burnout et que vous cherchez de nouvelles manière de faire, faites l’expérience de l’abondance relationnelle et de l’abondance d’idées. C’est celle qui saura vous apporter le plus d’outils et de solutions face à votre problématique. Confrontez votre vision du monde à celle d’autres personnes. Demandez à d’autres personnes : “Et toi, que ferais-tu dans ma situation ?”
Ne prenez pas la réponse comme une vérité absolue, mais plutôt comme une stratégie ou une idée à explorer. Demandez-vous si ce point de vue vous intéresse ou non, si les limites exposées vous intéressent ou non, si l’état d’esprit proposé vous intéresse ou non.
La véritable abondance pour moi est une abondance d’être. C’est la possibilité d’expérimenter qui je suis, dans toutes les formes que cela peut prendre.
A partir du moment où l’on a expérimenté une manière d’être, elle fait partie de nous. Nous nous sommes augmenté de cette expérience. A chaque fois que vous expérimentez quelque chose de nouveau, vous recevez de la richesse, vous recevez de l’abondance, vous recevez des idées et des opportunités … qui vont par la suite se manifester dans des abondances plus matérielles ou concrêtes.
Soyez curieux pour expérimenter et augmenter tous les aspects de votre vie dans lesquels vous vous sentez à l’étroit.
Ambre Verdon
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